Regarde en toi et n’aie pas peur des reflets noirs et irisés que tu verras,
N’aie pas peur du mal qui te ronge mais apprivoise le
Cours sous la pluie et absorbe le soleil, enivre toi d’un murmure soufflé à l’oreille
Et saoule-toi, saoule-toi de ces mots prononcés bien trop tard dans la nuit
Que la bougie qui s’épand lentement rythme tes songes en faisant danser la lune, qu’elle te montre la voie des étoiles mais aussi des trous noirs
Anéantis toi, disperse toi
Et cours encore plus vite, respire avant que la terre et la poussière n’entravent tes aspirations
Détruit pour reconstruire plus haut encore
Tu peux marcher dans les empreintes des grands mais n’oublies pas tes pas, n’oublies pas tes passions
Nimbe-toi de cet amour qui te porte vers les autres
Qui te blesse si souvent dans le fracas d’une larme sur le sol miséreux de ta vie
Laisse les éclats de rire briser les silences et les silences te dire l’indicible au-delà de la conscience
Regarde dans les yeux de l’Humain ce que le miroir de la vanité ne peut te renvoyer
Partage ton temps, ta vie et dilue toi dans le chant de bouches impies
Dans la violence et le suave
Dans les humeurs comme un esclave sans chaines
Ne crois pas en un Dieu qui te rabaisse mais élève toi plus haut que lui encore,
Dans la moiteur d’une étreinte, souffle sur les braises pour les rallumer, déguste leur chaleur et embrase toi de leurs plaintes qu’un feu éternel met à nu
Ecorché, suspendu dans le vide la tête penchée lamentablement comme dans l’attente du coup fatal qu’une main inconnue viendra asséner, la tienne, ne la retiens pas et dans ta folie, prends le temps de sourire…
Regarde comme tu es torturé et fort pauvre enfant noyé dans ton obscurité, tu t’inventes des soleils pour éclairer tes nuits et chasser les démons que tu as toi-même crées.
Assassine les mots pour mieux les comprendre et ranime les en une respiration pour mieux les goûter
Hurle dans l’immensité du Néant et déchire le de tes mains maladroites mais sûres en un éclair ardent
Déchire ses parois et étends ses limites
Seul est fou celui qui n’y croit pas
Sublime les larmes, révolte les soupirs languissants
Regarde ton Humanité et sois en fier, fier de ton entité dans ses déchéances et ses superbes
Mets la main sur ton cœur et enserre-le pour en apprécier toutes les pulsations
Animales, enfantines, lasses de tout
Regarde et n’aies pas peur, ne fuis pas devant ce qui te parait être horreur, mais va avec la sagesse de cette nouvelle découverte
Que le sang mêlé à la sueur, aux larmes de joie, de peur, d’accablement te baigne et te fasse vibrer de ses incohérences
Le paradoxe n’est pas l’antithèse
Et ta vie n’est pas simplement existence
Apprends de tes démons comme des lumières qui guident ton chemin
Regarde en toi et n’aie pas peur des reflets noirs et irisés que tu verras, l’or est bien souvent caché dans les plus noirs endroits…
On dirait du Nietzsche, si tout le monde pensait comme ça on n'en serait pas là.
RépondreSupprimerContinue comme ça.
Sulivan